L’argent dans le Tour de France

Problématique : Comment évolue la place de l’argent dans le Tour de France depuis 1980 ?

Sommaire:

1/ Les débuts du tour de France

a) Les premières éditions

b) L’entre-deux-guerres

c) L’apparition des équipes nationales

2/ Son « Internationalisation » à partir des années 1980…

a) La place des médias

b) L’aspect culturel

c) Le Tour face au dopage

3/ … et la place de l’argent

a) Les revenus du cyclisme

b) Le « sponsoring »

c) Le budget des Équipes

Bibliographie

Introduction :

Le sport existe depuis la nuit des temps. Il c’est développé dans le temps grâce à de multiples facteurs. Les Grecques possédaient déjà un regroupement d’athlètes de haut niveau et contrairement aux rumeurs, les Jeux Olympiques n’ont jamais été exclusivement amateurs car les meilleurs gagnaient des récompenses matériels (biens) ou même pécuniaires (argent). Mais le second âge d’or prend naissance à la fin du XIXème siècle avec la matérialisation des premiers Jeux Olympiques modernes en 1896. Depuis cette époque, le sport prend une place de plus en plus importante dans les secteurs économiques, sociaux et politiques.

Nous traiterons du cyclisme qui peut être à la fois une activité quotidienne, un loisir ou un sport de compétition. Il s’est démocratisé après la seconde guerre mondiale mais il a été tout d’abord un moyen de locomotion destiné à ceux qui n’avaient pas les moyens de se procurer une voiture.

Du premier Tour de France organisé en 1903 à celui d’aujourd’hui, nous pouvons constater de nombreuses évolutions notables des équipements et de la logistique liée à celui-ci. Toutes ces évolutions sont dues aux avancées technologiques mais aussi budgétaires.

Nous aborderons tout d’abord le commencement du Tour de France ainsi que son histoire avec par exemple l’incontestable succès de l’événement lors des premières éditions et son déclin en période de guerre jusqu’à sa renaissance et enfin l’apogée de sa popularité qui a lieu de nos jour.

Ensuite nous nous demanderons comment ce qui au départ avait pour but de relancer les ventes d’un journal est devenu un spectacle à ciel ouvert depuis la rupture de la médiatisation du Tour de France qui eut lieu lors des années 1980. Mais encore nous remarquerons que c’est lors de cette période que les grandes affaires du dopage ébranleront le Tour de France

Et enfin, nous analyserons l’enjeu de l’argent ainsi que sa place toujours plus grandissante dans le sport à haut niveau, ensuite nous nous pencherons sur le budget des équipes ainsi que le sponsoring qui est étroitement liée à l’argent.

1/ Les débuts du tour de France

a) Les premières éditions

Premièrement, nous allons relater l’histoire de cet événement extrêmement important aux yeux des sportifs et des amoureux de la Grande Boucle.

Le Tour de France est une compétition cycliste par étapes crée en 1903 et organisée par Henri Desgrange et Géo Lefèvre. Cette toute première édition a pour but d’augmenter les ventes du journal « l’Auto » dont Henri Desgrange est le directeur. Dans ses débuts, le Tour de France comptait sur un peloton principalement Français contrairement à aujourd’hui. L’étape était qualifiée, à l’époque, comme « la plus grande course cycliste jamais organisée ».

C’est ainsi que le 1er Juillet 1903 la première édition du Tour de France s’élance de Montgeron. Elle reliera les principales villes Françaises ( Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Paris ) et ce fut un franc succès lors de l’arrivée à Paris. D’après les estimations, le public présent à l’arrivée était comprit entre 200 000 et 500 000 personnes assez peu présentes sur le bord de route pour suivre le triomphe de Maurice Garin. Cette édition du TDF ( Tour de France ) engendra en effet l’augmentation des ventes du journal organisateur « L’Auto » qui multiplia ces ventes par deux en passant de 30 000 exemplaires vendus à 65 000 le jour après cet événement. Il parut alors de nombreuses éditions spéciales qui relatent l’événement et crées alors un engouement pour le Tour de France. Mais durant les éditions suivantes, les TDF furent victimes de leur succès qui engendra des débordements de la part du public. Nous pouvons citer par exemple des lettres dénonçant la tricherie de certains coureurs comme l’emploie de clous répandus sur la chaussée… Mais alors même que le second tour se termine, il fait encore parler de lui car l’Union vélocipédique de France décide près de 4 mois après l’arrivée du Tour, de déclasser les quatre premiers du classement général accusés de diverses infractions au règlement de la courses. Henri Desgrange affirma même que cette édition du Tour de France fut victime de son succès et des passions aveugles qu’il aura déchaîné.

Suite à ça, en 1905, le départ de la nouvelle éditions du Tour de France, bien que menacée, ne fut pas compromise car le départ aura lieu mais avec de multiples modifications du règlement afin de mieux réguler et contrôler le Tour. C’est lors de ce Tour que le classement à point fît son apparition en remplacement du classement au temps. Et c’est aussi cette année là qu’à l’initiative d’un certain Alphonse Steinès ; collaborateur d’Hugo Desgrange qui véhiculent l’idée que le Tour de France est un encerclement professionnel du pays qui manifeste ostentatoirement les valeurs de la France moderne et industrielle, le dynamisme et la santé éclatante de la jeunesse.

Nous devons l’accroissement de la popularité du TDF à « la conquête de la haute montagne » qui ajouta plusieurs cols comme le Galibier, en 1911, au parcours de la Grande Boucle. Le Tour prit un air de « Fête populaire » qui réunira tous types de public sur le bord des routes de France. La popularité de l’événement changera aussi la place du cycliste dans les esprits, ils seront considérés comme des « héros du sport » qui auront su triompher des obstacles de la Grande Boucle et certains événements semblable à la mésaventure d’Eugène Christophe, qui cassa la fourche de son vélo dans la descente du Tourmalet, ajoutera une certaine intensité dramatique au TDF. Tout ceci aura pour effet d’augmenter le nombre de cycliste professionnel.

Mais cette « harmonie » fut troublée par les guerres vu que le TDF n’eut droit à aucune édition lors de celle-ci. Mais le cyclisme ne mit guère longtemps à se relever car la semaine suivant, le 11 novembre 1918, Henri Desgrange annonça le retour du Tour de France pour l’année 1919.

b) L’entre-deux-guerre

La période d’après guerre fut une renaissance pour le Tour de France mais hélas les constructeurs de cycles ne parviennent pas à créer des équipes compétitives et manquent cruellement de pneumatique et d’accessoires. Il sont donc qu’onze à réussir à achever ce Tour en raison de l’état exécrable des routes endommagées par les conflits. Ce fut ce Tour qui inaugurera le premier maillot jaune (maillot permettant de distinguer le leader au classement général) qui deviendra par la suite un symbole du Tour de France. Notons que la couleur de ce maillot ne fut pas choisi au hasard car le jaune était la couleur des pages du journal «L’Auto», cela était déjà dans l’optique de faire de la pub au journal en question.

Mais les tours d’après guerre sont loin de susciter le même enthousiasme qu’auparavant. Il y eu plusieurs tentatives d’Henri Desgrange pour donner un regain de popularité au tour de France notamment en l’allongeant pour qu’il devienne le Tour le plus long de l’histoire avec ses 5.745km. La première intrusion de l’argent au sein du peloton fut par Desgrange lui-même en payant des coureurs pour accélérer lorsque le rythme du peloton est trop lent. Tout cela laisse déjà présager le fait que le Tour de France se transformera dans un premier temps en événement sportif, puis par la suite, en une industrie qui aura pour but « d’offrir » du spectacle.

c) L’apparition des équipes nationales

Après le succès de ces premières éditions, le Tour dût faire face à une certaine désaffection du public. Henri Desgrange modifia en profondeur le règlement ainsi que le mode de participation au Tour de France. C’est ainsi que le premier Tour de France par équipe se déroula en 1930 avec ,à son bord, cinq équipes nationales regroupant au total 40 coureurs plus ce qu’on appellera les « touristes routiers » qui contrairement aux autres courent à leurs frais, c’est à dire, qu’ils doivent assumer eux mêmes toutes leurs dépenses. Mais néanmoins « L’Auto » doit trouver de nouvelles sources de financement et c’est ainsi que fut créée la célèbre Caravane du Tour venu d’une idée originale de Marc Thévenin qui élança six caravanes précédant la course et distribuant des produits au public. Elles préfigurerons « l’idéal social de la consommation de masse » et opérera certaines transformations du Tour. Toutes ces mesures auront eux le succès escompté car nous constaterons un regain d’intérêt de la part du public, qui adhéra à cette « nouvelle formule » par équipe mais aussi les victoires successives des Français qui s’éleva au nombre de cinq.

Notons tout de même que ces équipes furent également créées dans un contexte de montée du nationalisme en Europe en accroissant les enjeux nationaux et le chauvinisme dans le Tour de France. Tous ces paramètres auront favorisé le développement de la couverture médiatique qui deviendra en quelque sorte le « rendez-vous » quotidien des Français durant le mois de juillet.

Mais nous remarquerons que ce système de course par équipes prendra plus tard un tout autre enjeu.

2/ Son « Internationalisation » à partir des années 1980…

a) La place des médias

Le Tour de France a aussi été un facteur important dans l’évolution des médias. Prenons par exemple le cas du premier reportage radiophonique qui fut réalisé en direct par Jean Antoine et Alex Virot. Il permit à la radio de s’imposer face au journal qui était dans l’incapacité de donner des nouvelles aussi rapidement que la radio. Mais à l’époque, les actualités cinématographiques, tout comme les journaux, ne pouvaient fournir que des informations datant de plusieurs jours.

L’apparition de la télévision n’eut lieu qu’à partir des années 1940 mais il y eut une certaine période d’accommodation, le temps d’adapter les techniques de l’époque à la couverture d’un événement aussi important que le Tour de France. Les premiers reportages furent enregistrés en direct lors d’une ascension dans les Alpes. Ce fut dans les années 1960, qu’on assista au premier reportage filmé depuis un hélicoptère ou des motos. Nous pouvons donc définir trois âges médiatiques concernant le Tour de France :

– de 1903 à 1930 : les journaux

– de 1930 à 1960 : la radio

– début 1960 : la télévision

De nos jours, les techniques ont bien évolué, l’utilisation des drones et des caméras embarquées ce sont banalisées, ce qui permet aux téléspectateurs de profiter d’une expérience au plus proche des coureurs et ainsi plus immersive. Mais notons que les français ne sont pas les seuls à suivre la Grande Boucle car cette course appartenant à l’UCI ; qui est une des plus grande compétition cycliste regroupant des équipes et des courses cyclistes ayant obtenu une licence WorldTour. Elle a été créée en 2004 par l’Union Cycliste Internationale sous le nom d’UCI ProTour, et sa première édition a eu lieu en 2005. Un maximum de dix-huit équipes professionnelles possèdent une licence l’UCI World Tour et sont appelées WorldTeams. Ce statut leur donne l’assurance et l’obligation de participer aux épreuves du circuit. Celles-ci attribuent aux coureurs des points, en fonction de leur classement et de la catégorie de la course, qui permettent d’établir annuellement les classements WorldTour individuels, par équipes et par nations.

Ainsi le monde entier prendra des nouvelles des résultats et suivra si possible les différentes étapes

grâce encore une fois au media.

Et tout cela permet de constituer une vitrine à notre pays et donc de rester sur la scène médiatique internationale durant ces trois semaines des compétition. Car le Tour de France est le 3ème événement sportif le plus suivi dans le monde après les Jeux-Olympiques et la Coupe du Monde de Football. Le Tour est diffusé dans 190 pays et rassemble en moyenne chaque année 3,5 milliards de téléspectateurs. L’édition 2013 est la 100ème du Tour de France et la communication autour de l’événement est très forte.

Autres que le fait que les médias ont participé à son internationalisation, nous verrons plus tard qu’ils occupent une tout autres place elle aussi fondamentalement essentiel au bon déroulement du Tour de France. Notamment en déboursant près de 25 millions d’euros au près de l’ASO ( organisateur du tour ) pour le diffuser.

b) L’aspect culturel

Comme évoqué précédemment, la place des nouvelles technologies dans les médias permettent de procurer une expérience plus culturelle au Tour de France.

Notamment avec la diffusion du tour sur les services publics qui, pour « cibler » un public autre que les férus de cyclisme ou de sport, cherche à donner un aspect plus culturel au Tour avec par exemple la présence d’un chroniqueur qui a pour objectif de décrire et de raconter l’histoire du patrimoine Français, là où passe la Grande Boucle. Ce rôle fut endossé, tout d’abord, par Jean Paul Ollivier mais qui après 40 Tour de France à son actif laissa la place à Eric Fottorino.

L’aspect culturel évoqué précédemment est aussi amplifié par le fait que l’équipement actuel permet à France Télévision de dévoiler la face cachée des monuments survolés au plus près possible, soit par drone, soit par hélicoptère. Toujours pour amplifier cet aspect culturel, les organisateurs ont réussi à créer un engouement autour du Tour qui donne lieu depuis 2005 à une émission prénommée « Village Départ » et animé par Laurent Luyat. Il ce succède tour à tour des chanteurs, des cuisiniers, ect qui font découvrir plus en profondeur le terroir et les traditions du village où a lieu le départ de l’étape du jour et permet ainsi de faire la promotion de la ville ou du département accueillant celle-ci c’est pour cela qu’elles font généralement « appui » sur les organisateurs du Tour pour que le tracer passe dans leur ville et si possible que ce soit un village « arrivée » ou un village « départ ». Ensuite il y a certain lieu qui sont devenu incontournable sur le Tour considérés comme des villes « étapes » aux yeux des puristes et qui se sont fondés une excellente réputation grâce aux multiples passages du Tour de France. C’est notamment le cas pour certaine ville de haute montagne qui grâce aux ascensions des cols à proximité profitent d’un publicité comme par exemple l’une des ascension mythique de l’Alpe d’Huez. Mais tout cela a un prix ; une contribution forfaitaire que doit payer la commune :

– Pour un village départ la somme s’élève à 100 000 euros

– Pour un village arriver celle-ci s’élève à 60 000 euros

Dans les communes traversées, le Tour de France rapporte gros

Car malgré la contribution forfaitaire que doivent payer les communes qui accueillent une étape du Tour de France, l’événement sportif est une source financière très importante pour ces communes. La ville qui a l’honneur de donner le grand départ du Tour accueille automatiquement plus de touristes dans les jours précédents le départ. L’année ou la Grande Boucle s’élança de Porto-Vecchio en Corse. Son maire, Georges Mela, estima que pour sa commune les retombées avoisineront les 15 millions d’euros. A titre d’exemple, précise-t-il, tous les hôtels et gîtes sont complets depuis plusieurs mois.

Second exemple de la rentabilité de cet événement, la ville de Gap. Pour être ville de départ et ville d’arrivée d’une étape du Tour en 2013, la commune a déboursé 160 000 euros. Le maire estime que les gains pour sa ville seront compris entre 2,5 et 3 millions d’euros en seulement deux jours.


Mais sachons aussi qu’en termes de notoriété à l’international, le Tour de France représente une vitrine idéale pour les villes traversées. Le Tour étant diffusé dans 190 pays, les communes mettent en avant leur patrimoine et se servent du Tour comme une publicité pour les touristes du monde entier.

Notons tout de même que l’entreprise ASO est propriétaire du journal le Parisien et l’Équipe, ce qui assure une publicité et une communication pour le Tour de France à moindre frais et rend d’autant plus rentable un business déjà bien rodé.

c) Le Tour face au dopage

L’un des plus grand fléau tout sport confondu est certainement le dopage. Hélas, le cyclisme professionnel ne fût pas épargné, présent depuis le XIX siècle mais non traité comme un sujet d’inquiétude majeur jusqu’au année 1950. La lutte antidopage débute sur le Tour en 1966 après plusieurs incidents qui eurent lieu lors des années précédentes.

Malgré ça il y eu plusieurs scandale qui ébranla le Tour de France notamment avec ce que l’ont appellera l’Affaire Festina en 1998.

Ce scandale éclata trois jour précédant le coup d’envoi du Tour de France 1998, dont le départ est donné à Dublin en Irlande :

« Le 8 juillet, à 5 h 40 du matin, au détour d’une petite route de Dronckaert à la frontière franco-belge, Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, est interpellé au volant de sa voiture (une Fiat mise à disposition de l’équipe Festina par la société du Tour de France et aux couleurs de l’équipe) par la douane française. Ce qui devait être un contrôle de routine aboutit à la fouille de la voiture : dans le coffre, les douaniers mettent la main sur des sacs isothermiques contenant plus de quatre cent flacons de produits dopants et stupéfiants (235 ampoules d’érythropoïétine, 120 capsules d’amphétamines, 82 solutions d’hormone de croissance, 60 flacons de testostérone, des corticoïdes et des amphétamines). Une rumeur circule rapidement dans les caravanes du Tour, voulant que Willy Voet ait été dénoncé « aux services douaniers par le directeur sportif d’une équipe concurrente, inquiet de la suprématie grandissante des Festina ». Selon Bruno Roussel, directeur sportif de Festina, lorsqu’il apprend à Richard Virenque la nouvelle de l’arrestation de Voet, la première question du cycliste français est : « Comment vais-je faire pour mes produits ? »

Placé en garde à vue, Willy Voet avoue trois jours plus tard et dénonce un dopage organisé et médicalisé au sein de son équipe. Une information judiciaire est ouverte par le juge d’instruction lillois Patrick Keil le 10 juillet pour importation en contrebande et circulation irrégulière de marchandises prohibées. La direction du Tour organise une réunion de crise le 11 juillet entre Jean-Marie Leblanc, Jean-Claude Killy le président d’ASO et Bruno Roussel. Selon Roussel, Killy souhaite minimiser l’événement, le dopage n’étant pas pour lui comme pour Hein Verbruggen (président de l’UCI) « un problème en soi » à cette époque.

Bruno Roussel et le médecin de l’équipe Eric Ryckaert sont interpellés par un commissaire de la police judiciaire de Lille, le 15 juillet 1998, à l’arrivée de la 4e étape à Cholet puis mis en examen et écroués à leur tour le 17 juillet pour « administration et incitation à l’usage de produits dopants » selon la loi Bambuck du 28 juin 1989. Roussel avoue lui aussi l’existence d’un dopage organisé au sein de l’équipe. Les accusations de Voet, Ryckaert et Roussel dénoncent très vite des coureurs comme Richard Virenque, Laurent Brochard et Alex Zülle. En premier lieu Virenque qui, selon Voet, a lui-même demandé et obtenu d’un cadre hospitalier de Marseille de l’hémoglobine synthétique et qui est selon Ryckaert, le vrai patron de l’équipe qui incite ses coéquipiers à se doper. D’autres coureurs, de cette même équipe, sont également impliqués à l’image de Laurent Dufaux, Armin Meier, Christophe Moreau, Pascal Hervé et Gilles Bouvard. Le docteur Ryckaert déclare ainsi : « Par exemple, avant une compétition, si un coureur constate qu’il est en bas d’hématocrite, il sait qu’il ne sera pas performant pendant trois semaines. De lui-même, il se fait trois injections sous-cutanées [d’EPO] par semaine ». L’avocat de Roussel, Thibault de Montbrial, parle d’une gestion concertée des produits dopants (« M. Roussel a expliqué aux enquêteurs, lesquels avaient les éléments, les conditions dans lesquelles une gestion concertée de l’approvisionnement des coureurs en produits dopants s’est organisée entre la direction (de l’équipe), les soigneurs, les médecins et les coureurs»), précisant que « l’objectif était d’optimiser les performances sous strict contrôle médical, afin d’éviter l’approvisionnement personnel sauvage des coureurs dans des conditions susceptibles de porter gravement atteinte à leur santé, comme cela a pu être le cas par le passé ».

À la suite des aveux de Bruno Roussel le 17 juillet, Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour, décide d’exclure Festina de la compétition le jour même, à 23 heures, pour « manquement à l’éthique » (et non pour dopage qu’il est alors difficile de prouver, aucun coureur n’ayant été contrôlé positif). Le lendemain, Virenque et les siens qui refusent cette exclusion négocient avec la direction du Tour dans l’arrière-salle de Chez Gillou, petit café de campagne à Saint-Priest-de-Gimel, à côté de Corrèze-Gare, juste avant le départ du contre-la-montre auquel ils comptent bien participer. Finalement Virenque improvise une conférence de presse. S’effondrant en larmes face aux micros et caméras, il annonce que les coureurs acceptent de se retirer. L’équipe Festina est définitivement mise hors course le 18 juillet 1998 à Brive.

Le 23 juillet 1998, à Lyon, les neuf coureurs de Festina sont entendus comme témoins à l’hôtel de police de Lyon. Des prélèvements de sang, de cheveux et d’urines sont pratiqués en vue d’analyse. Interrogés, certains avouent s’être dopés de leur plein gré, à l’exception de Richard Virenque, Pascal Hervé et Neil Stephens. Ils sont ensuite relâchés.

Le lendemain, la police perquisitionne les hôtels et les camions de certaines équipes, ce qui provoque l’irritation des coureurs, dont Laurent Jalabert.

Le 28 juillet 1998, la police effectue une nouvelle perquisition à l’hôtel de l’équipe TVM, à la suite de la mise en examen du directeur sportif et du médecin de l’équipe.

Le 29 juillet 1998, les coureurs mettent pied à terre dès le kilomètre 32, afin de protester contre «les méthodes indignes de la police ». Après négociation, seulement une partie du peloton repart, alors que 5 équipes (Once, Banesto, Vitalicio, Kelme et Riso Scotti) préfèrent abandonner le Tour.

Le 31 juillet 1998, l’équipe TVM se retire de la course.

Le 30 novembre 1998, les résultats des analyses pratiquées le 23 juillet à Lyon établissent que huit des neuf coureurs de Festina, dont Virenque, ont pris de l’EPO et quatre d’entre eux des amphétamines.

Le 26 mars 1999, Richard Virenque est mis en examen pour complicité d’incitation à l’usage et d’administration de produits dopants.

Le 1er avril 1999, Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour, est mis en garde à vue et entendu à Lille mais n’est pas mis en examen pour « complicité par abstention » comme la presse l’avait annoncée. Le même jour, Roger Legeay et Daniel Baal, vice-président et président de la Fédération française de cyclisme, sont mis en examen pour « complicité des délits de facilitation et d’incitation à l’usage et administration à autrui de substances ou de produits dopants » (en violation de la loi antidopage de 1989) et bénéficient d’un non-lieu deux mois plus tard.

La justice rendit son verdict le 22 décembre 2000 :

  • Richard Virenque, seul coureur poursuivi (pour complicité d’incitation au dopage), est relaxé ;

  • Bruno Roussel est condamné à un an de prison avec sursis et 50 000 francs d’amende ;

  • Willy Voet est condamné à 10 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende.

Le 29 décembre 2000, Richard Virenque, alors sans équipe, écope d’une suspension de neuf mois et d’une amende de 4 000 francs suisses, infligées par la Fédération suisse de cyclisme (FSC) dont il relève, la commission juridique de la FSC tenant compte, à charge, du fait qu’il ait nié pendant deux ans avant d’avouer, lors du procès Festina, s’être dopé et du fait qu’« avait pris davantage de substances dopantes que d’autres coureurs ».

Le 5 mars 2002, en appel, le tribunal accorde à la Fédération française de cyclisme (FFC) et à l’Union cycliste internationale (UCI) un franc symbolique de dommages-intérêts pour le préjudice subi. »

Et pourtant ces pratiques ont toujours eu pour but d’accroître les performances des athlètes, ce qui résulte de l’administration de substance dopante dans l’organisme.

Par exemple, dès le VIème siècle avant J.-C., les athlètes grecs ingéraient déjà des viandes variées selon la discipline sportive qu’ils exerçaient :

– les sauteurs mangeaient de la viande de chèvre.

– les boxeurs et les lanceurs de la viande de taureau.

– les lutteurs, quant à eux, préféraient de la viande grasse de porc.

Mais de nos jours, les méthodes ont beaucoup évolué :

Le dopage, avec des anabolisants, apparaît et stimule la production des protéines par l’organisme. Ils diminuent le temps nécessaire à la régénération et la proportion de graisse dans le corps. Mais ils agissent aussi sur les caractéristiques masculines du corps, par «action androgène».

Cependant, la recherche n’a pas encore totalement pu dissocier complètement les effets anabolisants des effets androgènes (androgène = provoquant l’apparition et le développement des caractères sexuels mâles) indésirables de ces anabolisants de synthèse.

Après avoir constater le dopage à l’échelle d’une équipe, nous allons relater le témoignage de l’ancien coureur Bernhard Kohl qui fut le meilleur grimpeur du Tour de France 2008 dont il termina troisième, mais il tomba quelques mois plus tard, à l’occasion de l’analyse rétroactive des échantillon qui révéla qu’il était chargé à la Cera, une EPO dernier cri. Il sera, suite à, déclassé et donc privé de sa troisième place sur le Tour de France.

Dans le journal l’Équipe ce témoignage stipule du dopage à l’échelle d’un coureur cette fois-ci:

« En matière de dopage comme d’entraînement, raconte-t-il, et si vous êtes un vrai pro, «un Tour se prépare dès le lendemain de celui qui s’achève (…) Au mois d’août 2007, j’ai donc subi un premier prélèvement de sang, destiné à être utilisé pour le Tour 2008. Puis un deuxième en novembre. Un litre à chaque fois. J’avais donc deux litres à disposition pour juillet 2008. Mon sang a été préparé, les globules séparés du plasma, et puis codés et congelés.» Ces prélèvements, Kohl les faisait avec son manager Stefan Matschiner dans «un petit appartement de Haute-Autriche» qu’avait loué ce dernier ; les deux hommes avaient été «formés» au laboratoire viennois Humanplasma, qu’ils avaient cessé de fréquenter après un scandale impliquant des fondeurs autrichiens aux JO de Turin, en 2006. Kohl aurait déboursé 20000 euros pour l’achat du matériel nécessaire aux prélèvements et à la congélation de son sang.

Le voilà donc armé de quatre poches de 0,5 litre de sang frais pour se doper sur le Tour 2008. «C’est tout. Trop de contrôles aléatoires. Pas de patch de testostérone, rien, mis à part de la caféine, de la pseudo éphédrine, des antalgiques. L’EPO, l’hormone de croissance, l’insuline, je prenais ça avant, pas pendant», précise-t-il. Kohl ne s’autotransfusera que 1,5 litre de son sang. «Mon manager a effectué trois fois le voyage d’Autriche, en avion. Il décongelait le sang là-bas, le transportait conditionné dans la soute et l’amenait à l’hôtel. Là, il m’envoyait un SMS : “Tu peux passer dans ma chambre.” Je disparaissais vingt minutes, pas plus. Personne ne remarquait rien. (…) Mon manager me transfusait également de l’albumine, afin de diluer mon hématocrite (le taux de globules rouges, qui peut indiquer une suspicion de dopage s’il est trop élevé, ndlr). Et j’ai toujours pratiqué les transfusions quarante-huit heures avant les étapes capitales ; vous n’êtes pas au top le lendemain, il faut attendre deux jour pour que les effets soient tangibles.»

L’autotransfusion, telle que la décrit le cycliste, est une méthode interdite mais indétectable. Ce n’est pas ça qui a fait tomber Kohl, mais le recours à la Cera, «cette EPO dont le milieu du cyclisme était persuadé qu’elle était indétectable». «J’en ai obtenue par un autre cycliste, je me la suis injectée moi-même trois jours avant le tour» poursuit l’Autrichien qui fracasse au final le passeport sanguin, cette arme antidopage que brandissent les autorités cyclistes. Ce document permet de pointer les évolutions suspectes dans les paramètres sanguins des coureurs, il est censé permettre de cibler les contrôles vers ceux dont il apparaît qu’ils tapent un peu trop dans l’armoire à pharmacie. Génant, le passeport sanguin, interroge l’Equipe ? «Pas du tout, répond Kohl. Les coureurs au top sont tellement pro dans leur dopage qu’ils savent pertinemment qu’il leur faut garder des valeurs sanguines stables pour échapper au ciblage. Or, l’Union cycliste internationale nous envoyait systématiquement les valeurs relevées lors des contrôles inopinés : on s’y référait donc pour étalonner les suivantes. A la limite, le passeport nous aidait presque.» Les autorités antidopage seront ravies de l’apprendre. »

Se témoignage stipule donc des moyens logistiques mit en place pour parvenir à se doper, et que certains managers sont prêt à tout pour obtenir des résultat car le dopage permet d’obtenir plus de résultats. Nous pouvons constater que tout cela nécessite des moyens financiers assez important. C’est pour cela qu’une fois encore, l’argent est un facteur important. C’est donc pour cette raison que le dopage n’est sans doute pas homogène au sein du peloton. Cela prouve une fois encore que l’argent peut influencer indirectement les résultats car une équipe possédant un budget assez important pour doper ses coureurs aura de meilleurs chances d’obtenir les résultats souhaités que l’équipe qui ne possède pas le budget. Il y eu déjà des précédents dans l’Histoire du Tour avec notamment le scandale évoquer précédemment ; appeler «l’affaire Festina» en 1998.

Mais Le dopage comporte aussi des risques importants sur la santé avec des effets secondaires physique et psychologique

Les effet secondaire physique sont :

– Artériosclérose (par détérioration du profil lipidique sanguin), accident vasculaire et cérébral ou infarctus du myocarde

– Maladies hépatiques graves, voir cancer du foie;

– Réduction de l’élimination du sodium, accroissant la rétention d’eau et engendrant de ce fait une prise de poids.

Les effets secondaires psychologiques sont :

– Dépression (troubles psychiques caractérisés par une humeur excessivement déprimée et accompagnée d’un manque d’énergie)

– Libido : L’abus de stéroïdes anabolisants peut entraîner une forte augmentation du désir sexuel ou se traduire par une perte de la libido ou même, chez les hommes, par un dysfonctionnement érectile.

– Potentiel de dépendance : Risque de dépression à l’arrêt de la consommation de ces produits

Mais cependant, de nos jours, les contrôles sont de plus en plus fréquents et fiables. Ils ont lieu via des convocations que reçoit un coureur qui l’invite à procéder à un test antidopage, mais aussi des contrôles obligatoires tous les mercredis. Pourtant ce fléau n’est pas prés d’être vaincu car nous somme dans une sorte de boucle fermé ou circule l’argent car depuis son internationalisation, le fait de faire du résultat est devenu une priorité pour assurer le spectacle. Donc le cycliste dépense de l’argent dans le dopage dans le but final de gagner encore et toujours plus d’argent. Ce qui nous amène à se demander quelle place tient l’argent dans le cyclise et plus particulièrement sur le Tour de France.

3/ … et la place de l’argent

a) Les revenus du cyclisme

Le cyclisme d’aujourd’hui est grandement exposé à l’argent. Notamment au niveau des récompenses qui s’élèvent à 2,035 millions d’euros lors du TDF de 2014 dont 450 000 euros destinés au vainqueur. Ce prix fut fixé lors de l’édition 2006 et n’a pas bougé depuis. Nous pouvons quand même constater une très forte hausse du montant destiné au vainqueur car il était de 3.000 euros à l’époque de la première édition du TDF. Mais cela restait tout de même une somme importante à l’époque. Tout cela ne veut pas forcément dire qu’un coureur au sein d’un peloton n’a pas de chance de tirer de l’argent de cette course car il y a en place, depuis la fin des années 1940, des primes de résultats. Ce fonctionnement incite les coureurs à aider leurs coéquipiers à obtenir de bons résultats, quitte à sacrifier leurs propres chances. Notons tout de même que les cyclistes professionnels ne sont pas sur un pied d’égalité avec leur homologues car il subsiste de nombreuses différences de revenu entre coureurs. Cependant, les revenus perçut par les cyclistes sont bien moins élevés comparés à certaines sommes astronomiques perçut dans le milieu du football.

« Avec des revenus annuels estimés à 750 000 euros, le Français actuellement le mieux payé serait Sylvain Chavanel, selon le classement réalisé par l’Equipe Magazine en avril dernier. Et encore, il semblerait que ce montant ait été quelque peu sous estimé. « Les leaders des équipes, capable de monter sur le podium au Tour de France gagnent en moyenne un million d’euros », explique l’ancien coureur et président de l’organisation Cyclistes Professionnels Associés (CPA) Cédric Vasseur. Ce montant se décomposerait entre 700 000 euros de salaire fixe, et 300 000 euros de contrats d’images. Et c’est sans compter les contrats signés avec des sponsors, qui sont uniquement réservés à l’élite du peloton.

Derrière les leaders, arrivent les coureurs chevronnés capables de gagner de belles courses. « Au nombre de 3 à 4 par formation, ils touchent en moyenne 450 000 euros par an », souligne Cédric Vasseur.

De quoi faire rêver le reste du peloton. « Environ 30% des cyclistes professionnels touchent le salaire minimum fixés dans le cadre de l’accord paritaire. A savoir 33 000 euros par an pour les ProTour. Soit 2750 euros par mois », explique Cédric Vasseur.

Difficile dans ces conditions de préparer ses vieux jours. « La plupart du peloton vit de sa passion et n’arrive pas à mettre de l’argent de côté », confirme Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. Or les cyclistes se retrouvent sur le marché du travail vers 30-35 ans pour beaucoup sans formation ni diplôme.  » Ils deviennent, en général, professionnels vers 18 ans et ont pour beaucoup sacrifié leurs études. Ils sont jeunes et ne sont pas souvent convenablement conseillés, ce qui rend difficile leur reconversion et ne leur permet pas toujours d’économiser suffisamment pour l’après carrière », explique Cedric Vasseur, qui plaide pour un meilleur accompagnement des cyclistes.

Pour aider les coureurs, le CPA a d’ailleurs créée un fonds de solidarité, qui ponctionne 5% des primes gagnées lors des courses, et verse 12.500 euros aux cyclistes qui partent à la retraite. Un maigre butin, qui ferait sourire n’importe quel footballeur. »

Nous constatons qu’au sein du peloton, les revenus ne sont pas homogènes et donc des différences résidents et sont susceptibles de créer des inégalités. Car pour certaines équipes, il leur sera alors impossible de convoiter un meilleur cycliste si son coût est trop élevé. Nous pouvons également remarquer que certains cyclistes ne peuvent, tout simplement, pas vivre de leur métier. Mais pour leur venir en aide, la CPA a développé un fond de solidarité pour répondre aux problèmes des ses coureurs.

Mais ce n’est pas leur seule source de revenu, s’ajoute à cela de nombreuses et différentes primes liées au classement, qu’il soit général ou provisoire. Ils perçoivent aussi des primes lors d’ascensions de cols. Le maillot vert (meilleur sprinteur) et le maillot à pois (meilleur grimpeur) remportent 25 000 € chacun par exemple.

b) Le « sponsoring »

Définissons tout d’abord ce terme, le sponsoring sportif est un soutien financier ou matériel apporté à un événement, une fédération, une équipe sportive ou un sportif par un partenaire annonceur en échange de différentes formes de visibilité.

La marque utilisant le sponsoring sportif souhaite profiter de la visibilité de l’événement ou du sportif en termes d’exposition médiatique.

Dans le cas d’un événement sportif, cette visibilité est généralement obtenue par le biais de supports publicitaires plus ou moins classiques ou conventionnels.

Pour une équipe ou un sportif, c’est souvent les tenues vestimentaires et accessoires qui vont servir de supports à la marque.

Dans le cadre du sponsoring sportif, l’annonceur cherche également à bénéficier d’effets d’image sur sa marque en fonction des valeurs associées au sport, à l’équipe ou au sportif bénéficiant de l’action de parrainage. L’action de sponsoring sportif est aussi utilisée et relayée en interne à des fins de cohésion et de motivation des salariés.

Lorsque l’action de sponsoring sportif se fait à destination d’une équipe ou d’un individu, elle comporte différents risques.

Elle peut comporter un risque d’image lié au comportement du sportif ou de l’équipe (par exemple problème de dopage ou de grève dans un bus).

Elle comporte également un risque plus ou moins fort en ce qui concerne les retombées médiatiques attendues. Ce risque est notamment lié à la « glorieuse incertitude » du sport. Entre un marin qui démâte quelques heures après le départ et celui qui mène la course de bout en bout et qui arrive en plein journal de 20H.

Au sens strict, le sponsoring sportif se distingue du mécénat sportif. Celui ci est devenu extrêmement présent dans le sport de haut niveau.

Le sponsoring est fondamental pour le bon fonctionnement du Tour de France car il repose uniquement sur cette source de financement. Nous pouvons constater que les droits audiovisuels constituent environ 60% des recettes mais ajoutons à cela le grand nombre de partenariat, la recette totale s’élève tout de même à 150 millions d’euros.

Ce modèle économique est particulièrement atypique dans le domaine sportif car premièrement :

– Le cyclisme ne repose sur aucun système de billetterie car les épreuves sont ouvertes au public d’où la réputation de spectacle à ciel ouvert.

-Les droits de retransmission télévisuelle des grandes épreuves sont captés par les organisateurs et non par les instances fédérales ou internationales, ni même par les équipes participantes.

– Il n’existe pas d’indemnités de transferts de coureurs comme c’est le cas au football pour des sportifs sous contrat.

Dans ces conditions, les équipes de vélo ne disposent pas de recettes en provenance de transferts, de droits TV ni même de subventions publiques. Leur budget ne repose que sur le sponsoring, c’est-à-dire des partenariats limités dans la durée.

L’une des seule et unique chose dont un sponsor est certain avant le Tour de France, c’est le nombre de zéros qu’il aligne sur son chèque à ASO (Amaury sport organisation), la société propriétaire de l’épreuve. Le retour sur investissement est, lui, plus aléatoire. Il peut par exemple dépendre… de la météo.

Lors de l’arrivée sous le déluge en Zélande, dimanche 5 juillet, Vittel a dû renoncer à sa célèbre arche gonflable marquant le dernier kilomètre, qui menaçait de s’envoler. Mais Vittel, qui figure avec LCL, Carrefour, Skoda et Krys dans le club très fermé des cinq partenaires majeurs, n’a pas à se plaindre du destin. En 2013, un autocar resta bloqué longtemps sous le portique d’arrivée, au nez des caméras du monde entier, qui ont passé la scène en boucle durant des jours. Mais ce n’est pas la seule publicité présente notamment avec les prestigieux maillot distinctif présent sur le tour. Mais attention, le ticket d’entrée pour le club des cinq est énorme, entre trois et cinq millions d’euros selon la valorisation du partenariat. La fourchette est haute pour les deux tuniques les plus prestigieuses, la jaune (LCL) et la blanche à pois rouge de la montagne (Carrefour), moyenne pour la verte du classement par points (Skoda) et basse pour la blanche du meilleur jeune (Krys).Cette somme ne couvre que le droit d’entrée et il faut remettre la main au porte-monnaie pour financer les frais d’organisation de la caravane, l’accueil des sponsors, le stand sur le village départ, les panneaux publicitaires le long du parcours.

Mais nous pouvons nous demander si ce cela est rentable et combien cela coûte:

« En sponsoring, on considère que si on achète un droit de présence sur un événement, il faut ensuite rajouter un euro à celui qu’on a investi », explique Rodolphe Boulinguez, responsable sponsoring de la Française des Jeux. Ce qui mettrait la barre autour de 10 millions pour LCL, aussi discret sur le sujet que les autres partenaires majeurs. « Nous avons pris un engagement de confidentialité avec ASO », explique Jean-Pierre Champion, patron de la coopérative d’opticiens Krys, qui s’est offert cette année le maillot blanc.

« L’important est moins ce que ça coûte que ce que cela peut rapporter », complète l’industriel, qui compte sur le Tour pour gagner des points en notoriété spontanée. Ses services mesureront après le Tour, par sondage, le pourcentage de Français capables de citer spontanément en première place sa marque parmi les autres marques d’opticiens. Au-delà de 4% gagnés, l’opération est rentable et vaut une grande campagne publicitaire télévisée.

Et après les maillot distinctif il y a aussi les caravane et les « limousine rouge »

« C’est un jeu, on ne peut gagner à tous les coups », souligne Sébastien Auguin, patron du marketing de Skoda, sponsor du maillot vert, par ailleurs très visible sur la route avec 200 voitures prêtées à divers partenaires, dont les limousines rouges de direction de course qui crèvent l’écran. « Nous considérons que chaque euro investi doit nous apporter le double en retombées et, croyez-moi, on y est largement », poursuit Sébastien Auguin qui ne cache pas sa satisfaction.

Un enthousiasme partagé par l’ensemble des 40 partenaires ou fournisseurs, qui ont choisi d’offrir une prestation, comme Orange, qui assure le suivi téléphonique de l’organisation. Ou d’investir un peu moins d’un million d’euros sur la caravane comme Cochonou, fidèle au Tour depuis près de vingt ans, voir le double comme le groupe Teisseire-Fruit Shoot, présent avec deux marques de sirop et jus de fruit. « Juillet est notre meilleur mois de ventes et elles augmentent nettement à cette période depuis notre première participation, il y a six ans », confie Charlotte Riou, responsable sponsoring. Tout comme certaines étapes les caravanes sont devenu mythique

« C’est la magie du Tour et elle est incomparable, poursuit Philippe Audry, patron de In-Yellow, une agence de sponsoring spécialisée dans le cyclisme. Pour les sponsors, le tour, c’est l’accès garanti aux 12 millions de personnes qui bordent la route. » Cette tapageuse chenille publicitaire qui s’étire sur trente kilomètres est selon les enquêtes aussi attirante pour les spectateurs que la course elle-même.

Inventée il y a près de 80 ans, par Henri Desgranges, le directeur du Tour de l’époque, la mythique caravane du Tour est un espace publicitaire pour les marques avant d’être un divertissement pour le public. Chaque année, des millions d’échantillons sont distribués le long des routes de France. Des casquettes aux bouteilles d’eau en passant par le saucisson et les bonbons, tout y passe. Avec 12 millions de spectateurs en moyenne chaque année au bord des routes, les marques présentes réalisent une très belle campagne de promotion. Pour figurer parmi les 37 marques présentes dans la caravane, il y a deux solutions. Pour les partenaires officiels du Tour comme LCL, PMU, Skoda ou encore Vittel, la présence dans la caravane est incluse dans le contrat de sponsoring, elles ne payent donc rien en plus. Pour les autres marques, il faut payer 37 000 euros pour avoir quatre véhicules dans la caravane et 6 300 euros pour chaque véhicule supplémentaire. Tout cela a bien changé depuis le commencement lorsqu’à l’époque Henri Desgranges avait imaginé ce moyen pour sortir de l’emprise des marques de vélo qui finançaient sa course jusqu’alors. Près d’un siècle plus tard, elle rapporte à ASO 40 % de ses recettes sur un Tour de France. Le reste provenant de la vente des droits télé (50 %) et des rétributions des villes payant pour accueillir une arrivée ou un départ (10 %).

Tout cela contribue à l’excellente santé financière du Tour de France avec un chiffre d’affaire qui s’élève à environ 150 millions d’euros.

c) Le budget des Équipes

Ci-dessous le tableau complet ressassant leur budget et leur pays d’origine (édition 2015):

Équipe

Pays

Budget

1. Team Sky

Angleterre

20M €

2. BMC Racing Team

États-Unis

18M €

3. Astana Pro Team

Kazakhstan

16M €

4. Etixx-Quick Step

Belgique

15M €

5. Trek Factory Racing

États-Unis

15M €

6. Team Katusha

Russie

14,5M €

7. AG2R La Mondiale

France

14M €

8. Team Lotto NL-Jumbo

Pays-Bas

14M €

9. Tinkoff-Saxo

Russie

14M €

10. Orica Greenedge

Australie

12,5M €

11. Lotto Soudal

Belgique

12M €

12. Équipe FDJ

France

12M €

13. Iam Cycling

Suisse

9,5M €

14. Cofidis

France

9,5M €

15. Team Cannondale-Garmin

États-Unis

9M €

16. Team Giant-Alpecin

Allemagne

9M €

17. Movistar Team

Espagne

9M €

18. Lampre-Merida

Italie

8,5M €

19. Team Europcar

France

7,5M €

20. Bora-Argon 18

Allemagne

7M €

21. MTN-Qhubeka

Afrique du Sud

4M €

22. Bretagne-Séché Environnement

France

3,5M €

Après avoir constaté le budget des équipes, nous allons nous pencher sur une interview de Yvon Breton, directeur général délégué de l’assureur AG2R La Mondiale, qui explique pourquoi cela vaut toujours le coup de sponsoriser une équipe cycliste sur le Tour de France, malgré les affaires de dopage. (Propos recueilli au cours de l’année 2013)

Car avant d’être le nom d’une équipe cycliste professionnelle, AG2R La Mondiale est un groupe d’assurance de 8.000 salariés et 9 millions de clients, qui a collecté 16,6 milliards d’euros en 2012, pour un résultat de 327 millions. Mais dans le cœur des Français, la marque évoque surtout les pentes estivales du Tour de France, les sprints de Jean-Patrick Nazon, les épopées solitaires de Laurent Brochard, Cyril Dessel et Christophe Moreau…

Pour s’afficher sur les télévisions du monde entier pendant trois semaines en juillet via son équipe de vélo, l’assureur débourse 10 millions d’euros par an. « C’est davantage un investissement qu’une dépense », corrige Yvon Breton, directeur général délégué et « Monsieur sponsoring sportif » du groupe. Car, malgré les affaires de dopage, le Tour reste un événement médiatique « hors norme », aux retombées colossales.

Question du journaliste :

Quand on entend AG2R La Mondiale, on pense immédiatement au cyclisme. Mais pas assurance paritaire et mutualiste. Ce n’est pas un problème ?

Cela fait 16 ans que nous sommes dans le cyclisme. Cela nous a beaucoup aidés, en termes de visibilité et de notoriété. Nous sommes désormais bien identifiés comme un assureur de personnes engagé dans le sport – nous sommes dans la voile aussi, depuis 20 ans. Ces deux sports ont deux avantages: ils sont accessibles gratuitement pour le grand public et ils garantissent la citation de votre marque. Pour autant, le sponsoring sportif ne suffit pas à nourrir le contenu de la marque. Il y a 7 à 8 Français sur 10 qui connaissent notre nom aujourd’hui, sans pour autant identifier tous nos métiers.

Question du journaliste :

Il faut donc accompagner cette visibilité par d’autres actions de communication ?

Oui, nous avons par exemple un partenariat avec ASO, sur toutes les courses qu’ils organisent, dont la cerise sur le gâteau est le Tour de France. C’est un événement hors norme qui touche 4 milliards de téléspectateurs. Sur le bord des routes, il y a 12 à 15 millions de personnes. Nous aurons six motos à nos couleurs qui suivent la course – on les voit beaucoup à la télévision. Nous faisons également des opérations de relations publiques dans des conditions privilégiées: nous invitions 1.000 personnes, des clients ou des prospects, sur les villes de départ et d’arrivée. Le but, c’est aussi de faire du business. Et pour le grand public, nous renouvelons le dispositif « Roulons solidaires »: nous installons des vélos fixes dans notre espace itinérant au départ ou à l’arrivée de chaque étape du Tour où nos concitoyens sont invités à pédaler. Chaque kilomètre parcouru se transformera en un euro versé à l’institut Pasteur.

Question du journaliste :

Combien ça vous coûte tous les ans de sponsoriser une équipe professionnelle de cyclisme? J’ai vu le chiffre de 9 millions d’euros…

C’était 9 millions l’année dernière. Cette année, nous sommes passés à 10 millions d’euros – le budget global de l’équipe, avec les contributions des autres partenaires, atteint 11 millions. Nous avons décidé de renforcer l’équipe pour avoir des résultats plus significatifs. L’un de nos espoirs, c’est Carlos Betancur, un Colombien de 22 ans que nous venons de recruter. Il a terminé cinquième du Tour d’Italie le mois dernier (et meilleur jeune, ndlr). Il ne va pas faire le Tour de France, il est jeune, nous voulons le préserver. Mais il devrait faire la Vuelta (le Tour d’Espagne, ndlr) au mois d’août.

Question du journaliste :

10 millions d’euros, c’est cher. Pour ce prix-là, vous pouvez vous payer le maillot de l’Olympique de Marseille pendant une saison…

Vous avez raison. Je n’ai rien contre le foot, mais la citation de la marque n’existe pas de la même façon que dans le cyclisme. En plus, avec les courses de vélo, on passe partout en France, on sort même des frontières. Cela nous permet d’avoir plus de proximité avec nos clients, d’aller au-devant de nos partenaires. C’est plus adéquat. Et puis, ces 10 millions c’est davantage un investissement qu’une dépense…

Question du journaliste :

Quelles sont les retombées économiques de votre engagement dans le cyclisme?

D’après les enquêtes que nous avons menées, il y a eu, l’an dernier en France, 3,5 milliards de contacts avec la marque. C’est comme si nous avions acheté pour 58 millions d’euros d’espaces publicitaires, à la télévision, dans les journaux, à la radio ou sur internet. Le sponsoring sportif nous donne des moyens que nous n’avons pas: notre budget de communication, c’est 15 millions d’euros par an. Les deux tiers vont dans le cyclisme et la voile.

Question du journaliste :

Qu’est-ce qui vous coûte le plus dans le budget? Les salaires des coureurs?

Oui, la masse salariale, charges comprises, représente les deux tiers du budget. Attention, il n’y a pas que les coureurs. Notre équipe est une petite entreprise d’une cinquantaine de personnes, dont 29 coureurs. Il y a aussi l’encadrement technique et médical, le personnel administratif, etc.

Question du journaliste :

Le contrat court jusqu’à quand?

Jusque fin 2014. Nous ferons un bilan au début de l’année prochaine pour savoir si nous continuons. Mais, pour l’instant, je n’ai aucun clignotant qui m’invite à tourner le dos au cyclisme.

Question du journaliste :

Même pas les affaires récurrentes de dopage? Il y a un mois, vous avez licencié un de vos coureurs, Sylvain Georges, qui s’est fait prendre sur le Giro…

C’est une grave erreur de sa part. La décision a été immédiatement prise de le renvoyer en respectant les procédures légales. Nous voulions adresser un message à nos coureurs, au grand public et au monde du cyclisme. L’effet du dopage sur notre image de marque, c’est évidemment un point que nous surveillons avec une extrême vigilance dans nos enquêtes. Si nous en sommes à notre 17ème Tour de France, c’est que les effets négatifs sont bien moindres que les effets positifs. Les valeurs que le grand public associe à AG2R La Mondiale sont la performance, la solidarité et la proximité. Pour un assureur de personnes, c’est plutôt bien.

Question du journaliste :

Cela veut dire que, pour une entreprise, il y a toujours plus à gagner qu’à perdre dans le fait de sponsoriser une équipe sur le Tour?

Franchement, il n’y a pas photo. Les gens ne sont probablement pas dupes de ce qui passe parfois, mais ils sont toujours aussi nombreux sur les routes.

Question du journaliste :

Votre leader est depuis 2011 Jean-Christophe Péraud, 36 ans, qui était ingénieur chez Areva avant de passer pro sur le tard. C’est un des meilleurs Français, mais il n’est pas très connu. Comment allez-vous faire pour le rendre aussi célèbre que Thomas Voeckler?

Voeckler a eu le mérite de porter le maillot jaune, ça aide beaucoup pour la notoriété. En 2009, chez nous, Rinaldo Nocentini, un Italien, l’a porté neuf jours – en plus, c’est un beau gosse, très sympa. Cette année-là, nous sommes montés à 93 millions d’euros en équivalent d’achat d’espaces publicitaires.

Question du journaliste :

Péraud a fait 9ème sur le Tour en 2011. Quel est votre objectif cette année?

Qu’il finisse dans les dix premiers. Nous avons bâti une équipe – 100% française – pour l’aider là où il est le plus fort, en montagne. A côté, nous avons deux ou trois baroudeurs, dont l’objectif est de gagner une, voire deux étapes.

Question du journaliste :

Pour le sponsor, c’est mieux de gagner une étape ou de prendre le maillot jaune?

Le mieux, c’est de prendre le maillot jaune en gagnant une étape, et que notre coureur soit encadré par deux motos à nos couleurs (rires) !

Question du journaliste :

Souvent, pendant les étapes, il y a des coureurs qui s’échappent, roulent 150 kilomètres tout seuls mais se font rattraper à 20 kilomètres de l’arrivée par les équipes de sprinteurs. A la fin, ils n’ont pas gagné, ils sont exténués mais ils sont quand même contents parce que, disent-ils, ils ont « montré le maillot ». C’est vous, sponsor, qui leur demandez de se sacrifier ainsi?

Le premier objectif inscrit dans le contrat de parrainage avec l’équipe est de donner la meilleure image de notre marque. Ce qui veut dire mouiller le maillot pour le montrer à la télévision. Si on peut gagner, c’est la cerise sur le gâteau, ça nous donne une visibilité extraordinaire. Après, les consignes sportives émanent du directeur de l’équipe, Vincent Lavenu. Nos exigences majeures sont d’être vertueux avec l’équipe et mettre en exergue nos valeurs.

Tout d’abord, nous constatons que le fait que l’entreprise AG2R la mondiale ait une équipe présente sur le tour depuis 16 ans et parallèlement sur les épreuve de Voile depuis 20 ans à permis de se faire un vitrine pour leur compagnie. Mais tout cela a un coût: 10 millions et pour autant Yvon Breton privilégie tout de même le cyclisme au football par exemple car il estime que le rayonnement du tour est plus élevé. Toujours d’après Yvon breton ; ce qui pèse le plus dans le budget est la masse salariale qui comporte les 29 coureurs et toute l’équipe nécessaire pour le bon fonctionne d’une équipe cycliste. Quand le journaliste l’amène sur la question du dopage il réplique dans un premier temps le fait que le coureur concerné fut licencié et dans un second temps, il explique que le dopage causerait bien plus d’inconvenant que d’avantage car l’image de l’entreprise AG2R auprès du grand public ne doit pas être associé à des valeurs autres que la performance, la solidarité et la proximité, ce qui est tout en accord avec un assureur d’individus et malgré cela, sponsoriser une équipe est extrêmement bénéfique pour une entreprise. Notons aussi que le fait qu’un coureur de l’équipe endosse le maillot jaune ne serait-ce qu’une semaine permet d’augmenter la notoriété d’un coureur et ainsi la visibilité de l’équipe mais il faut ainsi dire que cela « fait partie » du contrat et ils sont donc en quelque sorte contraint de mouiller le maillot pour donne une bonne image de la compagnie pour reprendre les mots de Yvon breton.

Donc cette interview nous montre l’intérêt et le budget nécessaire d’une entreprise pour que son équipe puisse prendre part au Tour de France et elle nous démontre encore une fois la demande de résultats au sens ou il faut montrer le meilleur profil de l’équipe pour que l’entreprise qui est « derrière » puisse bénéficier de l’image préalablement créée.

Conclusion :

Nous nous étions demandé comment a évolué la place de l’argent depuis les années 1980. Nous avons tout d’abord vu que l’argent était déjà au cœur du Tour de France dans le sens ou l’événement fut d’abord crée et organisé afin de relancer les ventes d’un journal. Ensuite, après les conflits qui endeuillèrent l’Europe, nous avons constaté la création d’équipe nationale suite au certain chauvinisme d’une société voulant « promouvoir » son pays. Mais c’est bien les années 1980 qui marqueront une rupture dans le Tour avec son internationalisation notamment grâce au media et suite à cela, le Tour de France deviendra un événement incontournable pour le public bien qu’il fut déjà avant mais surtout pour les entreprise rêvant de cette course pour ce faire une vitrine ; ce qui se nomme de nos jours le sponsoring. C’est d’ailleurs sur celui-ci que repose entièrement le Tour de France. C’est donc pour ça que l’influence de l’argent dans le cyclisme ne cesse de croître car son utilisation est récurrente que ce soit au départ pour sont organisation et à la clôture pour les récompenses, l’argent est omniprésent dans l’événement.